La Dollhouse (maison de poupée) est une agence secrète dont les « actives » sont la main d’œuvre. Ces derniers ont signé un contrat de 5 ans pendant lesquels leur personnalités ont été enlevées et stockées en attendant la fin de leur contrat…durant ces 5 ans ils serviront de réceptacles à n’importe quelle autre personnalité créée et assemblée par le petit génie de la boîte, Topher (qui est LE personnage qui sert à la fois de ressort comique et de référence à la culture pop ,souvent dans des dialogues savoureux). Le client n’a plus qu’a demander ce dont il a besoin : petite amie pour une nuit, chasseurs de prime, physicien nucléaire et j’en passe ,il suffit de demander et surtout de payer. Car le service est irréprochable, la « fausse » mémoire implantée (appelée « empreinte ») étant sans faille, allant jusqu’à donner une mémoire sensorielle, musculaire etc... ( par exemple Topher arrive à rendre asthmatique ou même aveugle).
La Dollhouse de L.A est dirigée par Adelle Dewitt (Olivia Williams,la femme de Bruce Willis dans 6th Sense ,entre autre) qui se présente comme bienfaitrice qui aide les gens à réaliser leur rêve…mais c’est ce qu’elle se répète pour se donner bonne conscience. La série suit surtout les pas de Echo (Eliza Dushku, transfuge de Buffy puisqu’elle y jouait Faith) qui est entrée comme "volontaire" dans la dollhouse pour des raisons obscures qui s’éclairciront au fur et à mesure que l’on avancera dans la saison. En parallèle nous pourrons voir l’agent du FBI Paul Ballard (Tahmoh Penikett ,un transfuge de Battlestar Galactica) enquêter sur cette légende (pas si)urbaine qu’est la Dollhouse.
Suite à divers désaccords entre la FOX et Joss Whedon le pilote et quelques autres des premiers épisodes furent remaniés pour être des épisodes indépendants, des loners, ce qui fait que la fil rouge de la série ,à savoir qu’Echo garde des souvenirs de ses contrats et qu’une Doll nommée Alpha a réussi à s’évader en massacrant du monde, ne sera développé que tardivement et sur ce point la série ne prend vraiment son envol qu’à partir de 4 ou 5 épisode (sur une saison de 12 épisodes ,mais 13 lors de la sortie en dvd allez comprendre..). A contrario la quête de l’agent Ballard est bien présente dés le 1er épisode à tel point que pendant un temps c’est bien son enquête et les embuches posées sur sa route par la Dollhouse qui tiennent en haleine, ceci dit sans renier l’efficacité de certaines missions de Echo mais il est plus facile d’éprouver de l’empathie pour Paul Ballard qui a une personnalité et un but qu’envers un personnage sans cervelle propre qui change d’épisode en épisode.
Mais à partir du moment où le fil conducteur est établi, la série devient plus intéressante en passant de très regardable à follement accrocheuse : les problèmes moraux que posent le fonctionnement de la dollhouse sont abordés, une tension se met en place au point que l’on se demande qui est vraiment une personne et pas une doll, etc… Et surtout 2 points essentiels de l’univers Whedonnien apparaissent enfint : l’humour et surtout l’originalité des loners comme celui où une drogue virale fait se comporter comme des ados les diverses personnes exposées (rappelant un peu l’épisode du chocolat qui fait redevenir ado l’esprit de ceux qui en mangent dans la saison 3 de Buffy ) ou encore celui où l’esprit d’une morte est implanté dans une doll pour qu’elle résolve son meurtre, sans parler de l’épiosde 2 qui vire sans prévenir au survival horror light (un clin d’œil sans doute au film Wrong Turn dans lequel Eliza Dushku avait joué).
Et comme souvent chez Joss Whedon, des acteurs de ses autres séries auront des rôles plus ou moins importants comme Amy Acker (Fred dans Angel) qui joue le Dr Saunders qui veille au bien être des dolls et des agents de terrain surveillant les activités des actives ou encore Alan Tudyk qui jouait déjà dans Firefly.
La fin de saison fait sauter quelques masques en nous révélant qui était Alpha et ce qu’il voulait mais elle ne résout pas toutes les questions posées durant la saison. Programmée le vendredi soir (qui est la case horaire idéale pour ne pas faire d’audiences aux USA) la série a eu de faibles mais stables audiences et l’on ne saura que le 18 mai si elle sera reconduite pour une seconde saison. Croisons les doigts car Dollhouse et son concept permette de beaux épisodes changeant le style de la série à chaque épisode sans en trahir l’esprit ,car c'est un peu le concept du show que de changer d'épisode en épisode,permettant à ce touche-a-tout de Whedon d'explorer plusieurs voies. Et espérons le d'explorer un peu plus le passé des autres Dolls pour ne pas en faire de simples sidekicks car la force de Whedon a toujours été de créer des personnages vivants et plus complexes que l'on ne pourrait le penser au premier regard (là encore je renvoie à Buffy et Angel). Et puis j'ai un petit faible pour le personnage de Sierra qu'intreprète Dichen Lachman.
Il est intéressant de constater qu’après la menace démoniaque de Buffy l’on soit passé à une menace technologique effrayante capable de nous faire perdre notre libre arbitre… encore plus effrayante quand on sait que les expériences pour capter les signaux de la pensée humaine et les décrypter font d’énormes progrès comme ce casque relié à un ordinateur et qui se contente pour le moment de reconnaitre les lettres auxquelles on pense, après ce seront des mots, des phrases etc…combien de temps avant que le casque sur notre tête ne soit plus indispensable ??? et surtout pourra-t-on pirater la pensée comme dans Ghost in the Shelle ,etc?
Autant de questions que peuvent susciter le visionnage de cette série au final ,et cela sans avoir l’air d’y toucher.
Epitaph One :
Le véritable dernier épisode de la saison 1 est un inédit qui est proposé dans le coffret dvd. Cependant il sera sans doute diffusé en VF chez nous,allez comprendre. Il ouvre des portes intéressantes. Il se déroule en 2019 dans un monde post-apocalyptique divisé entre les vrais humains et les "implantés" (eux-mêmes divisés en diverses catégories). De nombreux flash-backs amenés de manière maligne se succédent en même temps que se tisse une intrigue de huis-clos oppréssant. Toutes les bases de la série sont balayées,enfin presque ça reste toujours Dollhouse quand même. Si cela mène à de nouvelles perspectives pour le futur de la série (aussi bien les intrigues que les romances entre les personnages) cela referme aussi d'avance certains rebondissement (surtout sentimentaux en fait puisqu'on sait qui va finir avec qui etc...) tout en sachant pertinemment bien que Whedon nous montrera les tenants de ces abouttisants d'une manière que l'on ne soupçonnait pas,sninon à quoi bon lâcher ainsi des flash-forwards sur la série (et qui sont des flash-bakcs dans cet épiosde particulier..ça va vous suivez toujours???) mais contribue à refermer cette saison sur une note empreinte de diverses émotions : impatience,tristesse,excitation. Le futur de Dollhouse risque de bien changer la donne de la première saison..et c'est tant mieux,je ne demande qu'à être surpris. Rendez-vous le 18 septembre pour la saison 2.
edit: c'est officiel,une seconde saison de 24 épisodes (yeah!!!) verra le jour la saison prochaine mais pour des raisons de budget la durée des épisodes passera de 50 minutes à 42 minutes comme la plupart des autres séries ( Fringe de JJ Abrams faisait aussi 50 minutes par épisode ce qui est assez rare sur les chaines non-cablées).J'espère qu'elle jouira d'une meilleure case horaire pour que les audiences suivent et que Whedon aille au bout de sa série,ce dernier a en effet avoué qu'il avait prévu une série en 5 saisons.
2 commentaires:
J'attendais d'être sûr d'une seconde saison avant de commencer cette série. Mais je crois que je vais me voir ça cet été.
Par contre, dommage que la série Terminator, qui passe juste après, n'ait pas été renouvelée. j'ai adoré sa seconde saison.
surtout que la fin de cette seconde saison de Terminator ouvrait de bien intéressantes perspectives ...
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