mardi 16 juillet 2013

Suce moi ça !

En 2011, Panini éditait les deux premiers volumes de la série American Vampire. Lorsque cette «  maison d’édition » a perdu les droits du catalogue DC Comics, c’est l’éditeur Urban Comics qui a repris les commandes. Urban n’a pas souhaité continuer directement dans la lancée de Panini et a opté pour l’édition,sous le titre American Vamprie Legacy, de deux mini-séries dérivées suivant les aventures de Felicia Book.

Hors, voici qu’Urban relance enfin la série mère en sortant les trois premiers tomes ( dont les deux premiers correspondent à ceux édités par Panini ).

Il aurait été, à mon avis, plus avisé de ne pas séparer l’univers de cette série en deux titres. En effet, American Vampire Legacy 1 se déroulait en 1941 et le tome 2 dans les années 50.
Le tome 3 d’American Vampire tout court se déroule en 1943. Tout rapatrier sous le même titre et dans l'ordre chronologique était plus logique à mon sens. Reste que séparer série-mère et spin-off l'est tout autant.

Bon, passée cette petite remarque, que dire sur le retour en fanfare de Skinner Swett et de Pearl Jones son « enfant de la nuit » ? Que c’est encore du tout bon !

Cela fait maintenant 18 ans que Pearl Jones a été transformée par Skinner Sweet en vampire américain. Elle est la seconde de son espèce, une espèce plus forte et plus résistante que le vampire le plus commun, le carpatique ! Pearl ne souffre pas de voir le soleil se lever le matin mais reste dépendante du sang humain. Un sang que lui fournit son mari, Henry. Mais Henry vieillit et commence à se sentir inutile. C’est à ce moment que l’organisation anti-vampire « Les vassaux de Vénus » le contacte pour qu’ils prennent part à une mission de l’armée dans le Pacifique.




Encore une fois, Scott Snyder, le scénariste ( entre autres choses de Batman et Swamp Thing ), joue avec son concept de revivre l’histoire de l’Amérique Moderne ( de la fin du XIX jusqu’au la fin du XX si tout se passe bien ) en suivant une jeune vampire. Ici , la guerre contre le Japon va lui permettre d’introduire une nouvelle espèce de suceur de sang dans son arbre de l’évolution des espèces. Car l’idée la plus brillante de Snyder est bien celle-ci : les vampires ont évolués au fil des âges et ce foisonnement d’espèce lui permet non seulement de faire cohabiter les diverses variantes du mythe mais aussi de jongler avec leurs représentations : personnes de tous les jours, aristocrates dégénérés ou purs monstres comme dans ce tome.

Snyder n’en oublie pas de faire vivre ses personnages, de faire évoluer leur relations et d’explorer leur psyché. À ce titre, l’épisode centré purement et simplement sur Skinner Sweet nous éclaire encore un peu plus sur son passé et sur pourquoi il aurait « sauvé » la vie de Pearl en la transformant. Depuis le début, ce salopard de première offre bien plus que ce qu’il présente au monde et son côté monstrueux est finalement très…humain.




Les dessins de Rafael Albuquerque sont d’une force viscérale. Son trait anguleux est d’une grande efficacité et tranche dans le lard des personnages soumis à de rudes épreuves. Enfin, ce tome se trouvent être charnière puisqu'il  vient redistribuer certaines cartes dans l’intrigue ! Vivement octobre pour le tome 4 !

1 commentaire:

Vampire a dit…

Encore une fois le duo Snyder / Albuquerque propose du lourd pour ce troisième opus. Un dessin nerveux, un scénario assez jouissif. Maintenant, j'attends l'ourvage collectif annoncé en VO dans le courant de l'été !