jeudi 25 mars 2010

Âme en feu,âme en peine...

Le deuxième tome de Soulfire est paru chez Delcourt ( 3 ans après le tome 1).
Il conclut ainsi le premier cycle de l’ultime bébé de Michael Turner. Ultime car l’auteur-dessinateur est malheureusement décédé en juin 2008 des suites d’un long combat contre le cancer.
L’action de Soulfire prend place en 2211. Un dragon cybernétique ravage San Francisco. Au même moment,Grace,une femme étrange, recherche un jeune garçon prénommé Mal et qui pourrait être le dernier espoir de restaurer la magie dans ce monde. Mais une autre personne est aussi à sa recherche.

Soulfire,c’est un peu « Star Wars » qui aurait percuté « Le règne du feu » et dont « Harry Potter » essaierait de faire le forcing. Le schéma est le même (il est cependant à préciser que Georges Lucas n’a fait que suivre lui aussi un schéma existant depuis la nuit des temps et présent dans de nombreuses cultures qui fut analysé par Joseph Campbell dans son livre « Le héros aux mille visages »,d’ailleurs il est extrêmement difficile de trouver l’ouvrage de nos jours. Si quelqu’un a un tuyau je suis preneur ,il y a longtemps que je voudrais le lire ).Mais si je cite Star Wars et non pas un quelconque mythe c’est bien parce que l’aspect science-fiction agrémenté de fantastique de la saga de Lucas est connu de tous et trouve un parallèle certain ici.





Prenons Mal,jeune homme qui ne connait pas ses parents (si vous ne voyez pas Luke Skywalker,je ne peux rien pour vous). Il est flanqué de deux amis très proches (C3-PO et R2-D2…mais en moins mécaniques et ringards…enfin surtout 3-PO,R2 est et restera toujours au top). Il est retrouvé par une des dernières représentantes de la magie en ce monde,la magnifique et ailée Grace ( oui oui,c’est Obi-Wan en sexy jeune fille). Elle lui annonce qu’ils doivent partir pour que Mal puisse suivre l’enseignement de 5 maîtres (simple prétexte pour un tour du monde empli de mystères et de dangers….mais ça reste Yoda divisé en 5 parts). Pendant ce temps,Rainier,le maître du dragon mécanique lance ses sbires aux trousses de Mal et de sa bande.L’un de ses séides n’est autre qu’une congénère de Grace. Rainier et Onyx sont donc passés du côté obscur de la Force. Si le traitement visuel est de toute beauté,le scénario est classique dans sa confrontation du bien contre le mal dans une lutte pour sauver le monde. « Fathom » du même auteur n’était certes pas un modèle de complexité mais son histoire était moins linéaire. Il faut sans doute prendre en compte que,malade,Michael Turner a fait appel à des amis scénaristes pour l’aider,ce qui était déjà le cas sur Fathom mais un seul l’épaulait en tant que co-scénariste alors que dans le cas de Soulfire,Turner a juste créé le concept et laissé les scénaristes écrire « son »histoire. Histoire qu’il n’aura pas eu le temps de finir d'illustrer de ses mains. Joe Benitez,dessinateur dans le studio de Turner,AspenComics, terminera le premier cycle tout en atténuant son style pour coller au plus près de celui de Michael Turner.






Soulfire n’est pas honteux,juste anecdotique. Et pour un fan de Turner comme moi cela ne peut que me sembler fade car je sais qu’il ne pourra jamais revenir et finir sur une œuvre qui –pardonnez moi l’expression- troue le cul. Une étoile s’est éteinte en juin 2008 et ce sur un murmure alors que cela aurait dû être sur un boum.

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