Au début du XVIIème siècle, les vampires ont débarqué dans le nouveau monde.Très vite,une fraternité de chasseurs se met en place pour éradiquer la menace « brooke » (diminutif de broucolaque,sorte de vampire grec). Presque toute l’histoire de l’ouest américain est ici revisitée,avec brio qui plus est,par Wayne Barrow. De Billy le Kid aux frères Dalton,le roman parle le langage de la poudre,le langage de l’argent,le langage du sang. J’aime rarement les westerns,mais ici l’Ouest sauvage offre un décor peu exploité dans la littérature vampirique et redonne (j’ose le jeu de mot) un sang frais au genre. Les multiples allusions à l’histoire officielle (la nôtre donc) sont autant de clins d’œil et de détournements opérés de manière brillante et intelligente.
Mais qui est Wayne Barrow,ce mystérieux auteur dont il semble que le premier ouvrage soit une déjà une œuvre si aboutie ? Sa biographie lui prête une existence mouvementée : né en 1951, fils d’un père bostonien et d’une mère indienne navajo, il a quitté les États-unis en 1972 pour échapper à la guerre du Vietnam. Il s’est installé au Canada en faisant différents travaux de force (bûcheron, pécheur, ouvrier sur une plateforme de forage…) avant de vivre de sa plume... Une vie digne d’un roman…logique puisque Wayne Barrow n’existe pas. Il s’agit d’une supercherie littéraire de la part de deux auteurs français : Johan Heliot et Xavier Mauméjean. Leurs plumes aiguisées comme les canines du prédateur noctambule nous donnent ici l’un des meilleurs romans de vampires. Comme si John Ford racontait Dracula.
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