lundi 5 juillet 2010

The Star Knight

Lisez Starman !

Lisez Starman !

Lisez Starman !

Voici la suite des aventures de Jack Knight, brocanteur et super-héros officiant à Opal City. Celui-ci est attiré à New-York par un rêve étrange et va y rencontrer une de ses idoles : Sandman (pas celui de Gaiman !),un des premiers héros, qui portait un masque à gaz et se servait d’un lance gaz, le dit gaz obligeant les gens à raconter la vérité.Une sorte de prototype aux héros détectives tel que Batman. Hors,Sandman pourrait avoir en sa possession un objet que la jolie mais complètement folle Nash a tenté de trouver en vain à Opal City au cours d’une vague de crime organisée par ses soins pour venger son père,un criminel ,mais héros de guerre, connu sous le pseudonyme de "La Brume"; nom que sa fille a repris maintenant.Évidemment rien ne se passera comme prévu,et une simple visite amicale à New-York va vite se transformer en enquête pour notre jeunot et son idole super-héroïque à la retraite depuis longtemps.

Voici un volume dont le thème est sans aucun doute le passé. Jack Knight s’y intéresse beaucoup au travers de tous ses bibelots et James Robinson,le scénariste, lui s’intéresse au passé de la ville et de divers personnages secondaires au travers de flash-backs soit carrément à travers d’épisodes uniquement centré sur le passé : parfois à travers les journaux d’Ombre,le mystérieux vilain dont Opal City est le repère adoré et qui déteste qu’on vienne en troubler la tranquillité. Ombre est d’ailleurs sans aucun doute le personnage le plus intéressant de ce comic et son utilisation parcimonieuse par Robinson renforce notre intérêt croissant pour ce personnage. Mais les autres protagonistes sont loin d’être en reste, chaque personnages ayant une personnalité bien décrite, fouillée et intéressante…et des persos secondaires il y en a un paquet et leurs aventures et leurs romances sont contées elles aussi, faisant de Starman un récit choral plus qu’un comic doté d’une solide distribution de seconds rôles. Robinson a aussi l’intelligence d’adapter sa narration et son style à l’époque où il situe ses récits,ainsi ses écrits se situant dans les années 30,40,50 sont emprunts du parfum de l’époque où les situations étaient bien plus fantaisistes que maintenant et les histoires plus simples. Mais ces histoires simples n’en sont pas moins porteuses de complexes conséquences.

Les dessins sont, comme pour le volume précédent, assuré par Tony Harris. Les dessins représentants une période passée quant à eux sont assurés par des dessinateurs additionnels. Robinson joue avec ces dessinateurs car Harris a un rythme de travail assez lent et plutôt que de couper le ton de sa série en changeant souvent de dessinateur,il confère une tonalité unique et réfléchie par le ballet d’artiste venus l’aider à raconter l’histoire non pas d’un super-héros mais de toute une ville.

L’une des grandes forces de Robinson sur Starman,c’est qu’il semble savoir depuis le début où il va. Ainsi de nombreux indices sont disséminés dans une allusion,un dessin,…le personnage de Charity,voyante extra-lucide aide à y voir plus clair ou à nous embrouiller. La rigueur d’écriture de l’ensemble rappelle bien plus la gamme Vertigo (branche moins super-héroïque de DC Comics) que les comics tous publics de héros en collants. La traduction de Jérémy Manesse est de bonne qualité et le texte abondant. En prime les bonus de l’édition américaine n’ont pas sauté,le présent volume ayant eu une sortie retardée pour avoir le temps de recevoir tout le matériel américain,comme l’introduction de Tony Harris et les carnets du journal d’Ombre. Le tout est accompagné des couvertures originales.Un volume imposant,au prix conséquent mais qui mérite l'investissement.Bref,vous l’aurez compris mais je le redis quand même :

Lisez Starman !

Lisez Starman !

Lisez Starman !

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