Ce tome, le sixième, de la saison 8 de Buffy a mis bien plus de temps pour sortir qu’habituellement : 7 mois d’attente contre 4. C’est que les éditions Fusion, comme leur nom l’indique, était une branche semi-autonome résultant d’un partenariat entre les éditions Soleil et Panini Comics. Pour une raison encore inconnue (et qu’on apprendra sans doute jamais, tant les in formations ont été cloisonnées de ce côté-là) Soleil et Panini ont mis fin à ce partenariat. Ce qui a eu pour effet de retarder nombre de sorties prévues. Fusion devient donc un simple « label » de collection chez Panini tandis que Soleil lance sa propre gamme estampillée comics : Soleil US Comics. Bon, les choses étant clairifées, attaquons nous à ce tome tant attendu.
J’en parlais pour le 5me tome, Harmony la vampire décérébrée a fait son "coming-out" genre True Blood et, là je me répète mais ça fait du bien, dans un monde où les midinettes atrophiées du bulbe fans de Twilight font la loi, cette nouvelle est accueillie avec joie, frénésie, voire orgasme conceptuel. Du coup,en évoquant l’existence des Tueuses,ces dernières deviennent de facto les ennemis de toute une générations. Le public est contre elles…et Twilight aussi (là je parle du nom du grand méchant de la saison,pas de la saga pseudo-vampirique). Pour échapper au repérage surnaturelle de leur base,rendu possible par l’immense énergie magique émanant de leur personne,Buffy décide d’amener son « armée » auprès du seul être qu’elle connait a avoir su se purger de cette énergie : Oz,ancien petit ami de Willow et loup-garou à ses heures perdues. Celui-ci a déjoué la malédiction,les tueuses arriveront-elles à en faire autant ?
Ce tome est aussi faiblard que le 5me,qu’on se le dise. Mais si le précédent tome avait pour excuse de n’être constitué que de one-shot ce qui n’aidait pas au niveau du rythme : en effet,Buffy continue sur la lancée de la série,et un épisode de 40 minutes ne peut se traduire correctement en seulement 22 pages. En écrivant des arcs narratifs de 4 ou 5 épisodes au format comics,les auteurs arrivaient à créer une sorte d’équivalence avec un épisode (ou un et demi) télévisuel. En racontant l’équivalence de 5 épisodes télés en 5 épisodes comics,les auteurs ont fait avancer l’histoire d’un grand pas mais on a subit des ellipses ou une perte d’intérêts. Et ressentir la même chose dans un arc de 5 épisodes n’est franchement pas marrant.
La scénariste de ce tome 6,Jane Espenson, était,comme presque tous les autres auteurs de la saison 8 (à l’exception de Brian K. Vaughan et Jeph Loeb) scénariste sur la série télé. Elle semble avoir eu plus de mal que les autres à changer de format. Ainsi on a droit à des ellipses mal vues,des infos qui manquent et des scènes inutiles qui amènent trop de précipitations pour rattraper le temps perdu à la fin de l’histoire. La bataille finale atteint des sommets de kitsh,la scénariste pensant sans doute qu’on peut tout se permettre dans un comics…et bien oui on peut tout se permettre mais encore faut-il en avoir la talent : là où le combat de Dawn devenue géante au Japon dans le tome 3 était traitée sur fond de références et de clin d’œil au lecteur,Jane Espenson se prend au sérieux et l’effet est plus kitsch et risible que révérencielle et sympa. Même la référence qui traverse tout le tome à un des épisodes les plus drôles de la saison 7 (Andrew filmant et racontant l'histoire de son point de vue fantasmé) est un peu bancale.
Reste que là encore,l’histoire a bien avancé dans la résolution et la dissémination d’indices pour comprendre qui est Twilight (Crépuscule en VF) et ce qu’il réserve aux Tueuses. Allez ,la fin de saison est proche et le ballet des révélations menant au grand final n’est sans doute pas loin,cela devrait redynamiser l’ensemble.
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