Thomas Day
est un auteur français. On ne dirait pas comme ça, avec un nom à consonance
anglo-saxone, je sais. C'est parce qu'il s'agit d'un nom de plume, nom d'un
petit bonhomme. Il s'agit en réalité de Gilles Dumay, directeur de la
collection Lunes d'encre aux éditions Denoël.
Avec Women In Chains, Day nous livre un petit
recueil de nouvelles dont le thème est la violence faite aux femmes. "5
nouvelles.5 doigts capables de se refermer en un poing brutalement lancé dans le ventre d'une femme !" ( dixit la dédicace)
Au travers
de ses nombreux romans ( La voie du sabre, L'instinct de l’équarrisseur, Le trône d'ébène,…),
Thomas Day a souvent mixé la réalité avec un léger soupçon de fantastique ou de
science-fiction ( voire parfois les deux en même temps, pourquoi se priver ? ).
Il réitère le procédé ici également, autant dire que ses lecteurs seront en
terrain connu. Les non-initiés seront peut-être un brin étonnés mais force est
de constater que l'émergence du fantastique ou de la SF est plus diffuse que
dans ses romans, une nouvelle ne laissant pas forcément le temps de planter
tout un nouveau monde.
Au cours de
ses 5 nouvelles, Day explore diverses formes de violences : le meurtre de masse
à Juarez, la prostitution forcée, la chasse aux sorcières, le viol ou encore la
violence conjugale. Ses héros ne sont pas que des femmes, ce qui offre un angle
autre que l'éternel " tous les mecs sont des salauds ".
Ici le mal
est autant commis par les hommes que par les femmes ( combien de bigotes
gonflées d'amour chrétien n'ont pas appelé leurs hommes à brûler des femmes sur
le bûcher ? ).
De plus, en
fin d'ouvrage, Day revient sur ses textes et nous livre leur histoire, son
inspiration, …il est étonnant d'ailleurs de lire qu'il a effectué un travail
sur le terrain pour la nouvelle traitant de la traite des femmes, que faut-il en
conclure ? ( oui , j'aime être langue de
vipère). Les 3 premières nouvelles du livre sont également les plus grosses…et
les plus réussies, ce qui n'enlèvent rien à la qualité des 2 dernières, loin
s'en faut.
Un recueil court mais foutrement bien écrit,
prenant et évitant les raccourcis faciles sur les "pauvres femmes"et les "hommes
violents par nature" envers elles.
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