
Sur Pandora, une compagnie terrienne exploite un minerai qui se vend à prix d’or,l'unobtainium. L’opération est soutenue par l’armée mais la présence des humains irrite les Na’Vi, les autochtones de la planète. Le programme avatar permet de transvaser une conscience humaine dans un corps crée génétiquement en croisant un ADN humain et na’vi. Le tout pour trouver une solution diplomatique et éviter une guerre entre les deux espèces. Mais Jake est un marine, pas un scientifique, et son allégeance va au colonel de la base qui lui propose de faire en sorte que son handicap soit complétement pris en charge par l'armée si il lui fournit des informations sur les Na’Vi. Jake accepte.
Le reste de l’histoire, tout le monde la voit venir. Normal c’est un classique du genre depuis très longtemps. Les derniers exemples notables sont « Danse avec les loups » ou encore « Le dernier samouraï ». Le militaire qui découvre et adopte le point de vue de ceux qu’ils devaient aider à abattre. Pas besoin de complexifier une histoire pour la rendre belle et intéressante. Les détracteurs n’y verront qu’une fable écolo bon enfant, c’est plus que cela. C’est surtout la deuxième chance offerte à un homme qui a tout perdu (à commencer par ses jambes, inutiles, qui lui fournissent une frustration bien plus grande au fur et à mesure que le film avance, chaque retour dans son corps humain lui rappelant que quelques instant auparavant il marchait dans un environnement époustouflant). Sa rencontre avec Neytiri (Zoe Saldana,extraordianire), une Na’Vi farouche, va le faire se couper de plus en plus de ses occupations humaines ,offrant peut-être une métaphore sur les joueurs de Warcraf.

Et alors que Jake devient peu à peu plus Na’Vi que humain,l’offensive terrienne pointe son nez. Le récit d’aventure et d’initiation devient un film de guerre. Des extra-terrestres à la technologie avancée viennent prendre possession d’un territoire qui ne leur appartient pas. Des scènes d’actions belles,lisibles ,lyriques. Le tout sublimés par la musique de James Horner, un compositeur que je n’apprécie que très peu en général,mais qui ici joue les Wagner ( mais qui s'amuse aussi à jouer avec les ingrédients d'un James Newton Howard sur Atlantis et d'un Hans Zimmer sur Le roi lion...tout en faisant sa propre recette) : il y a une statuette dorée qui l’attend surement et on ne m’entendra pas râler pour une fois si il l’obtient.

Alors j’en vois déjà qui s’étonne,pourquoi est-ce que je n’ai pas parlé des effets spéciaux ou de James Cameron enfin de retour 12 ans après "Titanic" ? Et bien parce que le film ne se résume pas à ça et le bruit autour de tout ça a complètement occulté l’aspect vrai et touchant du film.J'aurai pu dire que contrairement à Star Wars et Star Trek qui ne font que survoler les planètes visitées,Avatar développe une planète entière et cela conforte l'immersion,oui j'aurai pu le dire.
Et c’est pourtant bien un panel de sentiments qui est au cœur d’ « Avatar »(film vendu comme un film de guerre SF à la Soldat Ryan alors qu'il est bien plus proche de La ligne rouge). Et ce sont ses sentiments qui vous font oublier que le film dure près de 3 heures en ne vous poussant qu’à une chose une fois le retour au réel en sortant de la salle : retourner sur Pandora !