L’Homme-élastique n’est pas le super-héros le plus connu. C’est même une figure de seconde voire de troisième zone comparé aux héros tels que Batman ou Superman. Pourtant, le meurtre de sa femme va mettre en branle l’univers DC et révéler de sombres secrets sur la JLA. On s’attend très vite à ce que Batman prenne les rennes de cette enquête autour d’un meurtre qui touche de plein fouet la vie civile d’un héros et qui rend les autres encapés un brin parano une fois que l’ex-femme de l’un d’entre eux est à son tour attaquée. C’est pourtant Green Arrow qui tire la couverture à lui dans la majeure partie du récit, même si l’univers de la chauve-souris n’est pas loin...avec son lot de drames également. Beaucoup perdront des plumes dans l’aventure, que ça soit des êtres chers ou l’aura prestigieuse que les super-héros peuvent inspirer. Car il y a des cadavres dans le placard, même celui des héros. Des cadavres que l’on tente de justifier au nom de la sacro-sainte identité secrète, pour que les familles des héros ne soient jamais la cible de malades mentaux, de criminels suréquipés etc... A force de se croire au dessus des règles, certains n’ont fait que pervertir les idéaux qu’ils prétendaient défendre. Et quand on cherche à réaliser un idéal perverti, cela ne peut que mener au drame.
Un drame que le scénariste Brad Meltzer a écrit avec talent, car il se repose tout autant sur la longue continuité DC que sur l’accès assez facile pour les néophytes. L’univers DC n’est pas ma spécialité (à part Batman, et encore) et pourtant je n’ai pas été perdu très longtemps, tellement il est aisé de prendre ses marques. Ralph Morales le dessinateur quant à lui dessine avec un coté rétro conjugué au punch des productions actuelles. Les couvertures sont signées par le regretté Michael Turner, et elle sont superbes…dommages qu’elles ne soient présentées que dans un format rétéci pour en caser 4 sur une page.
Une telle histoire, avec une telle force méritait un bel écrin. Ça ne sera pas le cas. Certes l’objet est beau mais mince. Surtout pour son prix qui dépasse celui des Deluxe Marvel tout en étant plus fin que le « House Of M » . Et pas l’ombre d’un bonus, pourtant promis sur la jaquette. Du foutage de gueule pur et simple. Dommage qu’il faille se sentir sodomisé pour apprécier une bonne histoire,ça gâche une partie du plaisir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire