Moneyball
c'est l'histoire d'une révolution. Et toutes les révolutions passent mal au
début. C'est ce que va apprendre Billy Beane, ancien joueur de baseball dont la
carrière n'a jamais décollé. Et parce qu'il avait choisi le sport, il est passé
à côté des études universitaires. Ayant nagé dans le milieu, il a peu à peu
gravi les échelons en passant recruteur et enfin manager de l'équipe d'Oakland.
Doté d'un
budget ridicule, il va faire le pari fou de miser sur des têtes peu connues et
peu engageantes du monde du baseball, en ne se basant pas sur ce que les
joueurs valent en $ mais en se basant sur les statistiques. Une théorie pas
neuve du tout mais jamais appliquée. Et lui et son assistant vont devoir se
battre ( enfin, surtout lui) pour faire en sorte que cette approche anticonformiste
fasse ses preuves !
On peut se
dire "Un film sur le baseball, je vais rien y comprendre. Je passe mon
tour ." Mais la question ce n'est pas de savoir sur quel sport le film se
base, après tout, sur 2h13 du film vous aurez quoi ? 20 minutes grand max ( et
je pense exagérer) de baseball. Le sujet n'est pas là. Le sujet c'est comment
on fait, avec quasi rien, pour changer du tout au tout la manière d'approcher
une institution ! En regardant les gens qui le font d'un nouvel œil ! Pas en changeant
la décoration comme avec les nouveaux règlements en F1 par exemple. Et même en
ne comprenant rien à ce sport bien américain, le film passe tout seul parce que
le sujet ce n'est pas le baseball ( je sais je me répète!). Nous ne sommes pas
dans un film "sportif" comme on en a déjà vu 1000 fois où les matches
se gagent au dernier moment grâce au retour du héros où la stratégie venue de Mars
de l'entraineur. Pas de blagues entre joueurs, pas de faux suspense romantiques
à deux balles. Juste une version de la vérité ( le film est inspiré d'une
histoire vraie) que les scénaristes ont rendue juste !
Parlons-ne
du scénario ! On retrouve à l'éciture Aaron Sorkin ( la série " À la
maison blanche", le film "The social Network") et Steven
Zaillian ( " La liste de Shindler"," The girl with the dragon
tatoo"). Deux as du dialogue qui font passer le script comme une lettre à
la poste parce que justement il ne s'encombre pas de fioritures. La réalisation
est sans éclat mais pas honteuse et bénéficie de prises de vues planifiées par
Wally Pfister ( le directeur photo attitré de Christopher Nolan, rien que ça…et
oscarisé pour son travail sur la photo de "Inception").
Dans les
rôles principaux, ceux de Billy et de son assistant, on retrouve Brad Pitt et
Jonah Hill. Tous deux sont impeccables ( et ont d'ailleurs décrochés une
nomination aux Oscars). Pas le film du siècle, mais il mérite au moins une
vision, pour apprécier un travail honnête et bien écrit qui ne reflète pas la façon
habituelle dont le sport est traité au cinéma !
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