Alors
qu'elle n'était qu'une enfant, la Princesse Diana ( je vous jure, je n'y suis
pour rien, elle s'appelle vraiment comme ça ) a fui avec quelques amazones
alors que sa mère et l'île de Paradise Island étaient livrées aux flammes. De
nos jours, cachée dans notre monde, Diana tente de comprendre ses pouvoirs et
ses responsabilités envers ce qu'il reste de son peuple. Vous pensiez connaître
Wonder Woman ? Détrompez-vous !
Du jour au
lendemain ( enfin, c'est une façon de parler, chaque numéros étant mensuel ),
les origines de Wonder Woman ont été modifiées. Nous ne sommes pas dans la
révision mais bien dans la révolution.
Il s'agissait pour DC comics de moderniser une héroïne qui n'avait pas
vraiment connu de changements majeurs depuis sa création. Peut-être le signe
qu'elle est plus solide que les deux autres membres de la trinité DC, Superman
et Batman ?
Pour cette
refonte presque totale, DC a fait appel à un scénariste ayant fait ses armes à
la télévision et qui a , entre autres, présidé au destin de Spider-man pendant
presque 10 ans : J.Michael Straczynski ( ou JMS, ce qui est vachement plus simple,
on a pas idée d'avoir un nom comme ça). Ce dernier est aidé de Phil Hester.
Aidé ? Pas si sûr !
Quand on
fait appel à une pointure comme JMS et qu'on lui assigne un co-scénariste c'est
qu'il y a comme une couille dans le pâté. Et à la lecture, il apparaît qu'en guise de
couille, ce soit carrément les attributs présents dans une partouze digne de
Dédé La Saumure qui apparaissent.
Notez que la taille de sa poitrine n'arrête pas de changer selon le dessinateur. Et ce n'est pas le pire.
La pauvreté
des situations, des dialogues et le manque total de charisme du méchant de
l'histoire sont loin d'être des éléments que l'on retrouve souvent chez JMS, de
là à dire que seul Hester assumé la paternité des scénarios est un pas que je
franchis sans cas de conscience. La patte JMS n'est que très peu présente, on
devine aisément ce qui provient de JMS ou non ( il suffit de se replonger sur
ses anciens écrits pour cela). Il a sans doute fourni quelques synopsis et
bonnes idées telles que l'oracle sous le pont, les divinités se promenant dans
le monde ( quoique Neil Gaiman avait déjà fait le coup bien avant lui), les
interférences temporelles venues de la continuité que l'on connaissait avant le
redémarrage de la série, etc… mais cela reste bien mince face au reste du tome.
Et le manque d'homogénéité graphique ( 4 dessinateurs différents, 8 encreurs.
Seule la colorisation est assurée par la même personne sur l'ensemble) n'aide
absolument pas à rendre la lecture de cet album passionnante, loin de là.
Tout n'est
pas à jeter : le nouveau costume en jette plus que l'ancien qui était
passablement ridicule ( un petite culotte étoilée ? Vraiment ? ) mais c'est
mince, très mince pour captiver autre chose que le regard lubrique que les
lecteurs masculins jetteront sur la Princesse Guerrière ( non, pas Xéna).
Je ferais
l'impasse sur le tome 2. Néanmoins , dès le tome 3, notre belle amazone
redeviendra celle que l'on a connue sous l'égide d'une équipe solide, mais nous
en reparlerons en temps voulu…avec le retour de la petite culotte par contre,
dommage.
Au niveau
du travail éditorial, Urban applique la même recette que sur Superman et cela
est très appréciable. Du beau travail qui témoigne d'un certain sérieux qui
rappelle celui des éditions Delcourt.
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