Plus ou
moins un an après la parution d’un premier tome, Urban Comics revient au
vampirisme avec le second opus de sa collection « American Vampire :Legacy ». Cette collection reprend en fait les minis-séries annexes à la
série mère « American Vampire ».
Scott Snyder continue donc d’explorer
son petit monde à travers les aventures des chasseurs de vampires (contre le
regard des vampires Skinner Sweet et Pearl Jones dans la série principale).
1954.
Londres. Le siège londonien des Vassaux de Vénus, l’organisation anti-vampire,
est attaqué.
Les assaillants ont volé le contenu d’un coffre fort
ultra-sécurisé.
À l’intérieur se trouvait le cercueil d’un vampire redoutable,
premier de sa race et capable d’asservir à sa volonté les vampires de son genre :
les carpatiques !
À Paris, Felicia Book mène une vie rangée avec son fils
adoptif, Gus, enfant de feu Cash McCoogan.
Elle essaye tant bien que mal de lui
cacher qu’il fut infecté du virus du vampire américain étant bébé et qu’elle a
sacrifié le remède qui l’aurait délivrée de son statut de dhampire ( si si, ce
terme existe ! ) pour qu’il puisse avoir enfin une vie humaine (
techniquement, Gus a 18 ans mais il n’en fait que 12-13 ans : il peut
enfin vieillir ! ).
Son ancien supérieur la retrouve pour l’aider à
retrouver le cercueil. La véritable identité du suceur de sang glace celui de
Felicia : il s’agirait de Dracula…
Enfin, du
vampire qui inspira Dracula. Car Snyder va ici décortiquer certains points du
livre de Stoker et de l’histoire
anglaise en les assaisonnant à sa sauce.
Scott Snyder est peut-être ce qui est arrivé de plus rafraichissant au mythe du vampire ces dernières années. Professeur de littérature à l’Université de New-York, l’homme connait ses classiques et va , dans sa série, trouver le moyen de faire cohabiter les diverses incarnations des vampires grâce à une idée toute simple : l’évolution ( la théorie de Darwin, pour ceux du fond près du radiateur). Guère étonnant que depuis quelques temps maintenant il se soit attaqué à une autre chauve-souris géante : Batman !
Cette
mini-série va éclairer le lecteur sur le pourquoi de la prédominance de la race
carpatique sur Terre : ça c’est pour le côté pratique. Pour le côté « plaisir
de lecture », Snyder va nous balader dans un récit haletant, lorgnant sur
l’horreur bien sûr mais aussi sur l’espionnage et l’action. Un cocktail
détonnant et plaisant qu’un soupçon de suspens viendra relever. Impossible de
lâcher le livre avant la dernière page tant Snyder nous entraîne dans son
univers avec une aisance rare. Les personnages principaux continuent de s’étoffer,
leur histoire ( tragique ) est révélée et leur destin , pas toujours enviable, va
prendre des chemins parfois dramatique.
Aux dessins,
nous retrouvons non pas Sean Murphy comme dans l’opus précédent mais Dustin Nguyen.
Lui aussi a pendant un temps mis en images les aventures de Batman, tout se
recoupe. Son style à la limite du cartoony et du réalisme prend ici une autre
dimension par les tonalités de couleurs utilisées. De plus, certaines cases
sont colorisées par le principe de l’aquarelle et cela donne un effet
remarquable aux scènes, souvent historiques, de l’histoire. Son découpage est
fluide et permet de suivre l’intrigue sans temps morts.
Bref, en
attendant qu’Urban réédite les deux premiers tomes de la série mère (et le
troisième dans la foulée , en juin ), « American Vampire Legacy » est le palliatif
parfait. Les vampires sont de retour, ils ont les crocs et l’hémoglobine refait
enfin son apparition dans un récit de buveurs de sang !!! Plus qu’une
lecture conseillée, une lecture obligatoire !!!
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